Communiqué de presse FEDE-FOPIS du 18.12.2014
La FEDE a pris acte de la volonté politique de baisser le taux d’imposition des entreprises à 13,72%. En fixant un taux si bas, le Conseil d’Etat prend un risque qu’il lui appartiendra d’assumer dans le futur. La FEDE exclut de compenser le manque à gagner par des baisses de prestations ou des coupes salariales.
Réuni mercredi, le comité de la FEDE a tenu à exprimer son inquiétude face à l’annonce du Conseil d’Etat sur sa stratégie relative à la fiscalité des entreprises.
La FEDE estime ce procédé risqué car il est basé sur un pari: le Conseil d’Etat compte en effet sur le dynamisme économique du canton, pour compenser les pertes de recettes fiscales découlant de la baisse de taux. Quelle alternative tient-il en réserve s’il n’atteint pas ses objectifs? Mystère !
Dans tous les cas, la FEDE refusera les baisses de prestations, les dégradations des conditions de travail ou la remise en cause du système salarial du personnel de l’Etat. Il ne cautionnera pas non plus l’abandon du statut d’agents des services publics pour le personnel des soins, qui se traduirait immanquablement par une péjoration de ses conditions de travail.
«La LPers pour tous» et le maintien du système de rémunération, sont deux lignes rouges que le Conseil d’Etat doit se garder de franchir, sous peine de mettre fin au partenariat social, auquel nous tenons tous. Si ce consensus devait être menacé, la FEDE n’hésitera pas à organiser des actions d’envergure pour sauvegarder des prestations de qualité dans ce canton.
Les mesures d’économie doivent garder un caractère exceptionnel et la FEDE y restera attentive. Le personnel attend également du Conseil d’Etat certaines compensations pour les sacrifices imposés. Si les comptes 2014 bouclent sur un bénéfice, l’excédent doit justement servir à diminuer les mesures d’économie en vigueur.
Il est essentiel que le Conseil d’Etat et le Parlement maintiennent un climat de confiance avec les agents des services publics. Or dans le contexte actuel, où des mesures d’économie sont imposées, où l’Etat diminue ses engagements par rapport au refinancement de la caisse de pension, etc., le personnel comprend mal certaines décisions politiques.
Force est de constater que presque toutes les administrations cantonales rentrent dans le cercle vicieux de la baisse d’impôts au premier bénéfice venu, pour recourir ensuite aux politiques d’austérité pour équilibrer les comptes. La FEDE demande aux autorités politiques de faire preuve de bon sens, en sortant de cette spirale négative, pour le bien de la population de ce canton, qui plus est, en pleine expansion.